#col d’argent
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Détresse
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Les Modes : revue mensuelle illustrée des arts décoratifs appliqués à la femme, no. 4, avril 1901, Paris. Mlle Marcelle Lender. Cliché Reutlinger. Bibliothèque nationale de France
Page 18. — ROBE DE BAL (Mademoiselle Lender). — Robe en mousseline de soie mauve, brodée d’argent. — Sortie de théâtre en mousseline de soie bleu pâle incrustée de dentelle Cluny rebrodée de roses blanches en soie formant relief. Autour du col et tombant jusqu’au bas du manteau, jabot de tulle blanc liseré de satin blanc.
Page 18. — BALL GOWN (Mademoiselle Lender). — Dress in mauve silk muslin, embroidered with silver. — Theater cape in pale blue silk chiffon inlaid with Cluny lace embroidered with white silk roses forming relief. Around the collar and falling to the bottom of the coat, white tulle frill edged with white satin.
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Le 05 Novembre 2024
Aujourd’hui nous avons quitté Muktinath et cet hôtel vraiment supérieur. Belle décoration de la salle à manger ainsi que les chambres avec de grands lits , on avait des serviettes, un luxe . Juste une parenthèse . Il faut savoir aussi qu’il n’y a pas de chauffage , heureusement nos duvets font l’affaire avec une couverture supplémentaire …mais avant de reprendre notre chemin qui nous conduira à Lupra , nous sommes allés sur le lieu de pèlerinage des hindous , un lieu sacré où ils viennent se purifier le corps et l’esprit , ils sont très nombreux; pour y accéder , il faut gravir quatre cent marche . Certains d’entre eux se font porter par des chaises à porteur . Une fois arrivés , ils se déshabillent et rentrent dans une eau assez fraîche . Pour cela il y a deux bassins .Bien sûr ils gardent leur intimité ,ça crée beaucoup de mouvements , de cris de joie…. Hommes , femmes, jeunes adultes participent de concert à cette purification. Juste à quelques pas le monastère bouddhique que nous visitons contraste par le silence du lieu , peu de monde . Nous pouvons prendre des photos. Un bouddha par sa taille imposante domine à l’extérieur, face a la chaîne des Annapurnas . Après cette visite nous prenons un sentier qui nous fera passer par un col à 3900 mètres , un dénivelé de deux cents mètres , on a connu plus dure. Une fois passés, nous descendons sur Lupra , trois heures pour y arriver .En cours de trajet nous rencontrons un petit garçon derrière un grillage. C’est un orphelin de père qui travaille avec sa mère dans une exploitation de pommes. Nous lui donnons un peu d’argent et un snicker. Que faire d’autre?On découvre un petit village avec ses maisons encore une fois typiques et son monastère . Nous déjeunons sur place . De hautes falaises impressionnantes enserrent le lieu. C’est la fin de notre treck , une jeep nous attend pour rejoindre Jomsom . Cela nous évite de marcher sur la piste . De plus aucun intérêt. De toute façon , nous sommes légèrement épuisés pour ne pas dire plus . En un quart d’heure nous arrivons à notre hôtel et là, après la douche on essaye de récupérer en se mettant sous la couette. Pendant ce temps Ramji , s’occupe de réserver nos places d’avion pour Kathmandou. Nous prenons deux vols intérieurs , Pokora puis Katmandou . Vers 19 h nous dînons , ce sera le dernier repas avec Dépendra , il nous quitte demain . Nous lui remettrons une enveloppe pour le remercier d’avoir été un garçon adorable , toujours attentionné .On est un peu sur les rotules après ce trek, pas sûr qu’on aurait pu continuer plus longtemps mais ça valait le coup.
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L’impact d’un cœur reconnaissant (j3)
La fête de « Thanksgiving » : Un mémorial à la réalité
La commémoration d’évènements importants par des cérémonies et des traditions est chère au cœur de Dieu – Il veut que nous nous souvenions. Les Israélites reçurent l’ordre de se souvenir activement de nombreuses actions historiques de Dieu par des célébrations commémoratives – certaines solennelles et d’autres jubilatoires. Par exemple, le sabbat devait et doit être commémoré et sanctifié chaque semaine, du vendredi soir au samedi soir. Le « Yom Kippour » rappelle et est toujours le jour de l’expiation, tandis que le « Rosh Hashanah » est la célébration du nouvel an juif. « Pourim » est une autre fête juive qui commémore le jour où le peuple juif fut sauvé de la main de Haman, comme le raconte le livre d’Esther. Il existe d’autres observances significatives prescrites par Dieu, ce qui nous amène à la conclusion qu’Il ne veut pas que nous oubliions passivement Sa bonté, mais que nous nous en souvenions activement, comme le peuple juif.
Certains évènements du Nouveau Testament sont également commémorés, comme ce que nous appelons « la Sainte Cène ». À l’origine, elle fut instituée lors d’un ‘seder’ de la Pâque, ou repas commémoratif qui célébrait la « Pâque ». C’est aussi un jour saint juif, qui honore le passage de la mort pour tous les premiers-nés en Égypte et la libération d’Israël de son esclavage. Jésus lui-même a ordonné à Ses disciples de commémorer cet événement en disant : « ... faites ceci en mémoire de moi » (Luc 22:19). Dans Marc 14, nous lisons l’histoire d’une femme qui a accompli un bel acte d’amour et d’adoration. Jésus fut si ému par son cœur que, lorsque certains s’indignèrent de son extravagance, Il déclara que son acte devait être commémoré, répondant au verset 9 : « Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée dans le monde entier, on racontera aussi ce que cette femme a fait, en souvenir d’elle ».
De même, la fête de ‘Thanksgiving’ et un cœur reconnaissant rappellent que Dieu est vivant, qu’Il est bon et qu’Il fait de bonnes choses. À la table de Thanksgiving, il est courant que les membres de la famille partagent chacun quelque chose pour lequel ils sont reconnaissants – et c’est une bonne chose. Mais nous devons aussi nous rappeler et commémorer envers qui nous sommes reconnaissants, pour tout ce dont nous sommes reconnaissants.
3 Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon, le lépreux. Pendant le repas, une femme s’approcha de lui, tenant un flacon d’albâtre rempli d’un parfum de nard pur de grande valeur. Elle cassa le col du flacon et répandit le parfum sur la tête de Jésus. 4 Quelques-uns s’en indignèrent et murmurèrent entre eux : Pourquoi gaspiller ainsi ce parfum ? 5 On aurait pu le vendre et en tirer plus de trois cents pièces d’argent, qu’on aurait données aux pauvres ! Et ils ne ménagèrent pas leurs reproches à cette femme. 6 Mais Jésus dit : Laissez-la donc tranquille ! Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Ce qu’elle vient d’accomplir pour moi est une belle action. 7 Des pauvres, vous en aurez toujours autour de vous, et vous pourrez leur faire du bien quand vous le voudrez ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. 8 Cette femme a fait ce qu’elle pouvait. Elle a d’avance embaumé mon corps pour préparer mon enterrement. 9 Vraiment, je vous l’assure, dans le monde entier, partout où l’Evangile sera annoncé, on racontera aussi, en souvenir de cette femme, ce qu’elle vient de faire.
(Marc 14:3-9 BDS)
19 Ensuite il prit du pain, remercia Dieu, le partagea en morceaux qu’il leur donna en disant : Ceci est mon corps [qui est donné pour vous. Faites cela en souvenir de moi.
(Luc 22:19 BDS)
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Posted @withregram • @unaragazzaperbene #instagram #arte When art meets fashion @centrepompidou @paola.savoia.7 #mybestselection 1. La Blouse Roumaine, Henri Matisse, 1940. 2. Tete blanche et rose, Henri Matisse, 1914 3. Marguerite au chat noir, Henri Matisse, 1910 4. Yves Saint Laurent Ensemble du soir, haute couture, automne-hiver 1969, prototype réalisé dans l’atelier de Madame Esther + Le Luxe I, été , Henri Matisse, 1907 5. Comme des Garçons, Rei Kawakubo Ensemble issu de la collection Paysage d’Ombres, technique 100% coton, automne-hiver 2021-2022 + Francis Picabia, Udnie (jeune fille américaine; danse), 1913 6. Iris van Harpen, « Galactic Glitch’ Dress»,2019 + Les Mariés de la tour Eiffel, 1938-1939 7. Azzedine Alaïa, Robe longue en jersey de laine noire, manches longues, col bateau, fermeture éclair en métal argenté, Azzedine Alaïa haute couture 2003 + Marcel Breuer, Salle à manger, 1926 8. Jean Paul Gaultier, Corset de métal et dentelle plongé dans un bain d’argent. prêt à porter automne-hiver 1988-1989 + Wilhelm Freddie, Nonnens bon, 1937
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Jean-Louis Trintignant (* 11. Dezember 1930 Piolenc, Département Vaucluse; † 17. Juni 2022 Département Gard)
1956: TKX antwortet nicht (Si tous les gars du monde)
1956: Das Gesetz der Straße (La loi des rues)
1956: Und immer lockt das Weib (Et Dieu… créa la femme)
1956: Für Männer verboten (Club de femmes)
1959: Gefährliche Liebschaften (Les Liaisons dangereuses)
1959: Wilder Sommer (Estate violenta)
1960: Austerlitz – Glanz einer Kaiserkrone (Austerlitz)
1960: Das Haus der 1000 Fenster (La millième fenêtre)
1961: Mitternachtsmörder (Pleins feux sur l’assassin)
1961: Die Herrin von Atlantis (Antinea, l'amante della città sepolta)
1961: Herzklopfen (Le coeur battant)
1962: Horace 62
1962: Die sieben Todsünden (Les sept péchés capitaux, Episode: La luxure)
1962: Der Kampf auf der Insel (Le combât dans l’île)
1962: Verliebt in scharfe Kurven (Il sorpasso)
1963: Ein Schloß in Schweden (Château en Suède)
1964: Mata Hari, Agent H. 21 (Mata Hari, agent H21)
1965: Gelegenheitskauf (La bonne occase)
1965: Angélique, 2. Teil (Merveilleuse Angélique)
1965: Mord im Fahrpreis inbegriffen (Compartiment tueurs)
1966: Ein Mann und eine Frau (Un homme et une femme)
1966: Für eine Handvoll Diamanten (Safari diamants)
1966: Brennt Paris? (Paris brûle-t-il?)
1967: Hetzjagd (Un homme à abattre)
1967: Ich bin wie ich bin (Col cuore in gola)
1967: Trans-Europ-Express
1968: Die Falle (La morte ha fatto l’uovo)
1968: Zwei Freundinnen (Les biches)
1968: Der Lügner (L’homme qui ment)
1968: Leichen pflastern seinen Weg (Il grande silenzio)
1968: Huckepack (La matriarca)
1969: Z
1969: Meine Nacht bei Maud (Ma nuit chez Maud)
1970: Der Clou von Paris (Le voyou)
1970: Der große Irrtum (Il conformista)
1971: Neun im Fadenkreuz (Sans mobile apparent)
1972: Treibjagd (La Course du Lièvre à Travers les Champs)
1972: Brutale Schatten (Un homme est mort)
1972: Das Attentat (L’attentat)
1973: Das wilde Schaf (Le mouton enragé)
1973: Le Train – Nur ein Hauch von Glück (Le train)
1973: Die Angst vor der Wahrheit (Défense de savoir)
1974: Die Geigen des Balls (Les violons du bal)
1974: Das beständige Gleiten der Begierde (Glissements progressifs du plaisir)
1974: Der Seitensprung (L’escapade)
1974: Das Netz der tausend Augen (Le Secret)
1975: Das Spiel mit dem Feuer (Le jeu avec le feu)
1975: Die Entfesselten (L’agression)
1975: Flic Story – Duell in sechs Runden (Flic Story)
1975: Die Sonntagsfrau (La donna della domenica)
1976: Die Tatarenwüste (Il deserto dei tartari)
1976: Es regnet über Santiago (Il pleut sur Santiago)
1976: Computer morden leise (L’ordinateur des pompes funèbres)
1977: Rollenspiele (Repérages)
1978: Das Geld der anderen (L’argent des autres)
1979: Der Schwimmeister (Le maître-nageur)
1980: Die Terrasse (La terrazza)
1980: Die Bankiersfrau (La banquière)
1980: Die Männer, die ich liebte (Je vous aime)
1981: Ein Mörder geht vorbei (Un assassin qui passe)
1981: Passion der Liebe (Passione d’amore)
1981: Eine Angelegenheit unter Männern (Une affaire d’hommes)
1981: Malevil
1981: Stille Wasser (Eaux profondes)
1982: Der Superboß (Le grand pardon)
1982: Boulevard der Mörder (Boulevard des assassins)
1982: Flucht nach Varennes (La nuit de Varennes)
1983: Ich glaube... (Credo)
1983: Ins Herz getroffen (Colpire al cuore)
1983: Auf Liebe und Tod (Vivement dimanche!)
1983: Wespennest (La crime)
1983: Under Fire, auch: Unter Feuer
1984: Le bon plaisir – Eine politische Liebesaffäre (Le bon plaisir)
1984: Nobody’s Woman (Femmes de personne)
1984: Viva la vie – Es lebe das Leben (Viva la vie!)
1984: Weggehen und wiederkommen (Partir revenir)
1985: Rendez-Vous
1985: Salut für einen schwarzen Büffel (Sortüz egy fekete bivalyért)
1985: Der Mann mit dem stahlharten Blick (L’homme aux yeux d’argent)
1985: Die Familienpyramide (L’été prochain)
1986: Ein Mann und eine Frau – 20 Jahre später (Un homme et une femme, 20 ans déjà)
1986: Die Frau meines Lebens (La femme de ma vie)
1987: Das Geistertal (La vallée fantôme)
1990: Julie de Carneilhan
1992: Die Kontroverse von Valladolid
1994: Drei Farben: Rot (Trois couleurs: Rouge)
1994: Wenn Männer fallen (Regarde les hommes tomber)
1995: Die Stadt der verlorenen Kinder (La cité des enfants perdus)
1995: Fiesta
1996: Das Leben: Eine Lüge (Un héros très discret)
1996: Tykho Moon
1998: Wer mich liebt, nimmt den Zug (Ceux qui m’aiment prendront le train)
2003: Janis et John
2004: Immortal – New York 2095: Die Rückkehr der Götter (Immortel (ad vitam))
2012: Liebe (Amour)
2017: Happy End
2019: Die schönsten Jahre eines Lebens (Les plus belles années d’une vie)
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Je reprends mon projet de présenter la plupart de mes 52377 photos.
2000. Vacances chez Christine !
Balade dans les Pyrénées
- les 4 premières : le Col du Tourmalet, ave son cycliste d’argent, son parc botanique (joubarbes et iris, ici) et ses fleurs et insectes...surprenants.
- les 2 suivantes:: Sère, près de Luz-Saint-Sauveur
- Beaudéan
#souvenirs#béarn#pyrénées#col du tourmalet#tourmalet#botanique#cycliste#joubarbe#iris#insecte#christine#moustache#sère#chapelle#art roman#beaudéan#luz-saint-sauveur
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Le shopping de Roselyne Bachelot
Veste paillettes métallisées dorée. + Pantalon imitation daim noir. + Blouse noire décolleté en V, manches longues, col comme une chemise. Fidji 25 rue des Martyrs 75009 https://www.instagram.com/boutique.bridget/?hl=fr 95€ + 79€ + 69€
Veste paillettes argentées. + Pantalon gris foncé. + Chemise noire avec des liserés dorés. Fidji 25 rue des Martyrs 75009 https://www.instagram.com/boutique.bridget/?hl=fr 95€ + 79€+ 69€
Veste noire avec détail blanc blousant. + Pantalon noir avec détails blancs blousants. EXALTATION 7 Rue Scribe, 75009 Paris https://www.instagram.com/exaltationparis/?hl=fr 118,80€ + 72€
Veste rose avec de la dentelle et un bouton doré. + Pantalon rose large. + Top blanc. EXALTATION 7 Rue Scribe, 75009 Paris https://www.instagram.com/exaltationparis/?hl=fr 113,40€ + 60 € + 35,40€
Pantalon noir basique. + Veste noire avec détail broche boucle argentée. EXALTATION 7 Rue Scribe, 75009 Paris https://www.instagram.com/exaltationparis/?hl=fr 60€ + 113,40€
Gros collier perles noires et argentées. EXALTATION 7 Rue Scribe, 75009 Paris https://www.instagram.com/exaltationparis/?hl=fr 23,40 €
Collier sautoir argenté brillant EXALTATION 7 Rue Scribe, 75009 Paris https://www.instagram.com/exaltationparis/?hl=fr 23,40 €
Escarpins roses avec noeud à paillettes. Dessine moi un soulier 93 rue des Moines 75018 Paris / 200,00 €
Sandales à talons bleu électrique. Talon doré. Dessine moi un soulier 7 rue Houdon 75018 Paris https://www.dessinemoiunsoulier.com/ 160,00 €
Escarpins argenté avec un noeud derrière. Dessine moi un soulier 7 rue Houdon 75017 Paris https://www.dessinemoiunsoulier.com/ 100,00 €
Sac argenté, porté à la anse, en bandoulière ou en pochette Fidji 25 rue des Martyrs 75009 https://www.instagram.com/boutique.bridget/?hl=fr 79 €
Sac noir clouté Fidji 25 rue des Martyrs 75009 https://www.instagram.com/boutique.bridget/?hl=fr 69 €
Pantalon noir basique. + Veste noire avec détail broche boucle argentée. EXALTATION 7 rue Scribe https://www.instagram.com/exaltationparis/?hl=fr 60€ + 113,40€
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Boucles d’oreilles clips. Etain baigné dans 3 bains d’argent et plexi. Pièce faites à la main et à Paris. Cécile et Jeanne 14 rue des rosiers 75004 Paris https://www.cecilejeanne.com/fr/
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Bourre pif pour la macronie !
Réponse de Wilfrid Lupano au ministre de la Culture
Monsieur le ministre,
À ma très grande surprise, vous m’avez adressé la semaine dernière un courrier pour m’annoncer que vous me décerniez le grade de chevalier des arts et lettres. Je vous remercie de cette délicate attention, mais j’ai bien peur de devoir refuser cet « honneur ».
Déjà, spontanément, je n’ai jamais été très excité par les médailles. Pierre Desproges disait « les décorations, c’est la libido des vieux ». Je me plais à penser que je n’en suis pas encore là. Il y a cependant des distinctions plus réjouissantes que d’autres, et celle-ci a l’inconvénient, monsieur le ministre, d’être remise par un représentant politique. Or, comment accepter la moindre distinction de la part d’un gouvernement qui, en tout point, me fait honte ?
Car oui, il s’agit bien de honte.
J’ai honte de ce que votre gouvernement fait des services publics, au nom du refus dogmatique de faire payer aux grandes entreprises et aux plus grosses fortunes les impôts dont elles devraient s’acquitter. « il n’y a pas d’argent magique » martèle votre leader. Il y a en revanche un argent légal que monsieur Macron refuse d’aller chercher pour ne pas déplaire à ceux qui ont financé sa campagne.
J’ai honte, lorsque j’entends monsieur Castaner s’indigner que l’on puisse « s’attaquer à un hôpital », comme il l’a fait récemment, alors que c’est bien votre gouvernement qui fait le plus de mal aux services de santé, et pas trois gilets jaunes qui cherchent à se mettre à l’abri au mauvais endroit. J’ai honte de ce gouvernement qui en supprimant l’ISF, a divisé par deux les ressources des associations qui prennent à leur charge les plus faibles, les plus démunis, les laissés pour compte, à la place de l’état.
J’ai honte lorsque votre gouvernement refuse d’accueillir l’Aquarius et ses 160 réfugiés qui demandent de l’aide, et encore plus honte lorsque monsieur Castaner, encore lui, accuse les ONG qui tentent par tous les moyens de sauver des vies d’être « complices » des passeurs. J’ai honte lorsque je vois la police « escorter » les militants de Génération Identitaire après leur coup de com’ au col de Briançon pour les « protéger » contre les militants favorables à l’accueil des réfugiés. Certains de ces derniers furent d’ailleurs interpelés, alors que tous les membres de Génération Identitaire sont rentrés chez eux fêter leur coup de publicité.
J’ai honte de votre politique indigne d’accueil des migrants, et en particulier des mineurs isolés. Le gouvernement auquel vous appartenez a accéléré le rythme des expulsions, voté l’allongement à 90 jours de la période de rétention pour les étrangers en situation irrégulière. De la prison, donc, pour des personnes n’ayant commis aucun crime, hommes, femmes, enfants, nouveaux-nés. Pendant ce temps, des préfets plusieurs fois condamnés pour non respect du droit d’asile sont maintenus en poste.
Pour de sordides calculs électoraux, le gouvernement auquel vous appartenez foule aux pieds tous les principes philosophiques et moraux qui sont à la base de la constitution et de l’histoire de ce pays, et passe à côté du sens de l’Histoire. Soyez certain que l’Histoire s’en souviendra.
J’ai honte de l’incapacité de ce gouvernement à prendre en compte l’urgence écologique, qui devrait pourtant être le seul sujet à vous préoccuper vraiment. En dehors d’effets d’annonce, rien dans les mesures prises depuis deux ans n’est à la hauteur des enjeux de notre époque. Ni sur la sortie des énergies fossiles, ni sur le développement du bio, des énergies renouvelables ou la condition animale. Votre gouvernement reste le loyal service après-vente des lobbies, de l’industrie agroalimentaire, des laboratoires, des marchands d’armes…
J’ai honte, monsieur le ministre, de ce gouvernement mal élu ( le plus mal de la l’histoire de la cinquième république) qui ne tient plus que par sa police ultra violente.
J’ai honte de voir, depuis des mois, partout en France, éclater des yeux, exploser des mains ou des visages sous les coups de la police, de Notre Dame des Landes aux Champs-Elysées, à Toulouse, Biarritz, Nantes. Le monde entier s’alarme de la dérive sécuritaire de votre gouvernement, de l’utilisation abusive d’armes de guerre dans le maintien de l’ordre, mais vous, vous trouvez que tout va bien.
Je pense à Maxime Peugeot, 21 ans, et à sa main arrachée par une grenade dans un champ de Notre Dame des Landes. Qu’est-ce qui pouvait bien menacer à ce point la sécurité de la France, dans ce champ à vache du bocage breton, pour qu’on en arrive à faire usage d’une telle violence ? 2500 gendarmes, une opération de guerre à plusieurs millions d’euros menée pour détruire une trentaine de cabanes en bois (« il n’y a pas d’argent magique »…) et procéder à une dizaine d’expulsions… Je pense à Lola Villabriga, 19 ans, défigurée à Biarritz par un tir de LBD que rien ne justifiait et qui vit désormais avec des plaques d’acier dans la mâchoire, alors que c’était sa première manifestation. Je cite deux noms, mais vous le savez sûrement, ils sont aujourd’hui des centaines. Suivez le travail de David Dufresne si le sujet vous intéresse.
Comme vous le voyez, nous avons peu de points communs, politiquement. Et dans un monde où les distinctions culturelles seraient remises par le milieu culturel lui-même, sans intervention du politique, j’aurais accepté celle-ci avec honneur et plaisir. Mais il n’y a pas de geste politique qui ne soit aussi symbolique, et je sais déjà que si un jour j’atteins l’âge avancé où on prend son pied à exhiber ses breloques, j’aurais bien peu de plaisir à me rappeler que celle-ci me fut remise par le représentant d’un gouvernement dont j’aurais si ardemment souhaité la chute et la disgrâce.
Passons malgré tout une bonne journée,
Wilfrid Lupano
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Le Petit écho de la mode, no. 10, vol 23, 10 mars 1901, Paris. 4. Toilettes de ville. Ville de Paris / Bibliothèque Forney
I. Corsage en soie glacée bleu ciel de Nice. Ce délicieux corsage est composé de plis creux montés sur un empiècement carré en satin blanc recouvert de grosse guipure Cluny encadré par une patte entourée de petits galons d’argent. Cette patte se termine à gauche par un bouton fantaisie. Les plis sont réunis à la taille sous une ceinture en étoffe pareille; entre les plis, petites pattes en velours même ton. Manches plissées sur crevé de velours garni d’un parement rayé de galon d’argent.
I. Nice sky blue ice silk bodice. This delicious bodice is made up of box pleats mounted on a square white satin yoke covered with large Cluny guipure framed by a tab surrounded by small silver braid. This tab ends on the left with a fancy button. The pleats are gathered at the waist under a belt of similar fabric; between the folds, small velvet tabs of the same tone. Pleated sleeves on velvet trimmed with a striped silver braid facing.
Mat.: 4 mèt. de soie, 0m50 de velours, 0m60 de guipure.
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II. Costume tailleur en drap jersey coque de noix. Jupe souple non doublée, garnie au bas d’une bande piquée, formant des dents, des pattes piquées plus étroites garnissent le haut. Boléro court avec revers. Col et pattes piqués. Manches unies avec revers piqués. Gilet croisé en soie mauve surmonté d’un col droit rabattu. Ceinture ronde en drap. Toquet en taffetas noir orné de plumes noires. Gants blancs.
II. Tailored suit in walnut shell jersey cloth. Soft, unlined skirt, trimmed at the bottom with a stitched band, forming teeth, narrower stitched tabs garnish the top. Short bolero with lapels. Stitched collar and legs. Plain sleeves with stitched cuffs. Purple silk double-breasted vest topped with a straight turn-down collar. Round cloth belt. Black taffeta hat decorated with black feathers. White gloves.
Mat.: 5m50 de drap, 1m50 de soie.
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III. Toilette en crêpe de Chine gris étain, velours cerise, satin blanc et guipure. Jupe plissée par groupes, montée sur un empiècement découpé en velours entouré d’un entre-deux de guipure. Boléro bouillonné encadré de guipure et d'un dépassant de velours. Ce boléro, très ouvert, laisse voir un gilet de satin blanc croisé sur un plastron de guipure surmonté d’un col droit en guipure et de petites oreilles de velours. Ceinture en velours. Manches bouillonnées. Fond de jupe séparé.
III. Ensemble in pewter gray crepe de chine, cherry velvet, white satin and guipure. Skirt pleated in groups, mounted on a cut-out velvet yoke surrounded by a guipure insert. Bubbled bolero framed with guipure and a velvet overhang. This very open bolero reveals a white satin vest crossed over a guipure bib topped with a straight guipure collar and small velvet ears. Velvet belt. Bubble sleeves. Separate skirt bottom.
Mat.: 11 mèt. de crêpe de Chine, 1 m. de velours, i m. de guipure.
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IV. Costume en drap léger bleu toile, velours même ton et mousseline de soie. Jupe plissée à petits plis sur les hanches donnant l’ampleur au bas. Tablier plat devant. Cette jupe est montée sur un fond de jupe. Corsage-veste plissé à plis lingerie très fins formant une petite basque bordée de velours. Le haut, décolleté en rond, est garni d’une berthe en velours terminée par un nœud; petits nœuds retenant les devants. Chemisette plissée en mousseline de soie blanche avec col rabattu en velours. Ceinture en velours. Manches ouvertes du bas sur un petit bouffant en mousse line de soie serré par un poignet en velours.
IV. Suit in light blue canvas cloth, same-tone velvet and silk chiffon. Pleated skirt with small pleats on the hips giving fullness to the bottom. Flat apron in front. This skirt is mounted on a skirt base. Pleated bodice-jacket with very fine lingerie pleats forming a small basque lined with velvet. The top, with a round neckline, is trimmed with a velvet berthe finished with a bow; small knots holding the fronts. Pleated white silk chiffon shirt with velvet turn-down collar. Velvet belt. Sleeves open at the bottom to a small bouffant in linen silk foam tightened by a velvet cuff.
Mat.: 6 mèt. de drap, 1 mèt. de velours, 1 mèt. de mousseline de soie
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V. Costume en cover-coat « café », velours même ton et guipure. Jupe avec tablier plat, garnie de petits plis prenant des côtés entourant le bas. Corsage-blouse plissé en travers croisé de côté sous un revers fantaisie en drap recouvert de velours. Le haut ouvert laisse voir un gilet en guipure surmonté d’un col droit. Cravate de soie noire. Ceinture ronde en velours. Manches garnies de grands revers de guipure.
V. Suit in “coffee” cover coat, same-tone velvet and guipure. Skirt with flat apron, trimmed with small pleats taking from the sides surrounding the bottom. Bodice-blouse pleated crosswise crossed on the side under a fancy lapel in cloth covered with velvet. The open top reveals a guipure vest topped with a straight collar. Black silk tie. Round velvet belt. Sleeves trimmed with large guipure lapels.
Mat.: 6 mèt. de drap, 1 mèt. de velours.
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VI. Costume en lainage bleu militaire. Jupe ronde unie doublée de soie ou d’alpaga. Corsage-blouse ouvert devant sur un gilet de satin blanc. Le haut du corsage est garni d'up col fantaisie entouré de petits galons d’or. Coi droit garni de galon d’or. Ceinture ronde unie. Manches avec revers garnis de galon d’or. Petit bouffant en satin blanc retenu par un poignet rayé de galon d’or. Chapeau en paille maïs, orné de plumes blanches, soie maïs et roses roses.
VI. Military blue wool suit. Plain round skirt lined with silk or alpaca. Bodice-blouse open in front over a white satin vest. The top of the bodice is trimmed with a fancy high collar surrounded by small gold braid. Right side garnished with gold braid. Plain round belt. Sleeves with cuffs trimmed with gold braid. Small white satin bouffant held by a cuff striped with gold braid. Corn straw hat, decorated with white feathers, corn silk and pink roses.
Mat.: 6 mèt. de lainage, 1 mèt. de satin. 10 mèt. de galon.
#Le Petit écho de la mode#20th century#1900s#1901#on this day#March 10#periodical#fashion#fashion plate#panorama#description#Forney#dress#suit#devant et dos
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Orane tu es rushante je ne vais pas me lever je ne me sens pas mal de ne pas vouloir danser avec toi parce que tu es pleine de vie et ronde et tout ce que tu touches tu l’éclabousse en ce moment tu n’es faite que de ton haleine de ta vitesse de tes lumières aveuglantes et j’ai déjà vraiment trop mal aux pieds au ventre et à l’oeil qui monte et redescend avec peine les escalier entre le bar et le bureau Orane tu creuses pour rien un grand trou noir un grand big bang qui ne te regarde pas y’a rien qui pourrait me faire me lever en ce moment ceci dit le dit-dude n’est toujours pas là il est donc bien dur de vérifier cette dernière affirmation et osti c’est tellement niaiseu mon affaire le lecteur me trouve niaiseuse le public me trouve niaiseuse les belles filles qui veulent danser me trouvent niaiseuse j’espère au moins que mon auto correcteur suffira à remplacer certains des mots employés afin de rendre le texte intéressant j’aimerais pouvoir écrire des textes intéressants et sans aide j’aimerais me lever et partir mais si je manque de justesse son arrivée je m’en voudrai davantage qu’en ce moment à force d’être si dépendante et affective et conne pourtant j’ai relu shit fuck cunt 2 fois aujourd’hui je le connais presque par coeur il le dit clairement il le dit sort du bar pis sort de ton espoir préfabriqué je l’ai lu deux fois une fois dans la vitrine et l’autre dans le bureau du bar j’ai agressé du monde avec le titre du livre ils ont eu l’air d’hésiter en montant l’escalier comme si le titre projetais de cette vapeur verte de cette brume tiède et de ces barrières majuscules c’était approprié ils avaient raison I guess je m’éloigne du sujet je sors de la transe d’écriture j’ai dû me relire prendre une autre gorgée who knows et me voilà back on track à débiter toujours débiter à la place je pourrais dessiner des bites quelque part ou sur quelqu’un qui dort dans un party de jeunes si j’étais encore jeune de cœur je suis sûre que j’y serais bonne et même excellente et même que je pourrais en faire une profession j’ai un énorme catalogue à feuilleter des verges des manches des bateaux je les ai noté j’en ai fait des listes descriptive avec un code de couleur une règle religieuse une légende pour les codes je n’arrive toujours pas à me rappeler des dates d’anniversaire de mes parents mais je me rappelle des pénis qui m’ont fourré je n’ai besoin que d’un regard que d’une auscultation que d’une seule émotion et c’est gravé pour toujours dans ce disque dur interne qui ne me sert à presque rien ces temps ci sinon écrire des poèmes sinon écrire des listes descriptives des pénis qui me fourrent jour après jours traversée par ces bateaux traversée par ces longue période calme plat traversé par l’alcool doré et brûlant au rôle de mouton un mouton deux moutons trois moutons je ne dors jamais je divague dans ce calme plat et je m’ennuie des rêves en attendant je peux toujours m’enduire m’étendre dedans je peux toujours m’offrir comme un beau char alléchant sans même le demander je peux laisser David me regarder de l’autre bout du bar avec ses yeux gentils et imaginer qu’il me fait un câlin même s’il m’a dit lui aussi il y a quelque mois que “oui mais non” c’était le fun la nuit passée ensemble mais que ça l’intéressait pas davantage à côté de sa bite j’ai mis quatres + deux - et un 5 et c’est un noeud c’est une explication du malaise c’est une première fois dans cette petite embarcation dans cette mer d’huile et je n’ai pas de rame et je rame avec mes bras et rien ne me suffit je m’ennuie à mort d’homme je me débat là dedans.
J’ai besoin de retrouver le goût du papier l’envie de lire simplement pour la santé de mes yeux je suis sur ce bar je me retiens bien fort pour pas me mettre nue sur ce bar pour faire du bar la scène et de la scène une boutade une catastrophe pour Marius qui va devoir me gérer il est 2:41 c’est fini maintenant tout est fini c’est impossible que je dorme dans le lit où je souhaitais me rendre ce soir au même titre que la rencontre par hasard avec dit dude ne se produira pas et je n’aurai même pas un regard entendu je n’aurai même pas quelque chose pour m’effleurer je suis acide et amère et bien immature sur ce bord de bar déserté de l’amie sa main sur mon épaule m’a à peine écorchée j’ai cru la voir encore il y a deux minutes mais non elle est partie elle m’en voulait de mon inaction et de cet espèce de néant dans mes yeux David est parti aussi je ne vois pas le temps qui courre devant moi seulement je me rend compte un peu en retard des disparitions des indices et de la fin du monde dans un verre d’eau merci Jules pour le verre d’eau oui tu as raison je fais dur à voir encore mais cette fois au moins je ne pleure pas et je ne renverse pas les bancs de votre bar à papa je ne me démène pas dans votre barbe à papa qui traîne sur le comptoir j’ai fait toute ma thérapie je l’ai mangée en salade et en popcorn salé je l’ai administré l’avertissement je le porte c’est ma deuxième veste sous le polar mes garçons mes mec tous semblables et pourtant ce qui les différencie d’avec le dit-dude qui n’était qu’un de mes mecs aussi il y a deux semaines un ami simple et bienvenu et nécessaire la différence est dans la nuit passée dans une chambre bleue du couvre-lit dans le film Paris Texas et les couleurs entendues c’est ce que je n’ai jamais demandé et qu’il a pourtant cru déceler en moi que ce soit une odeur une hormone un reflet du désir je ne sais pas.
Je m’offre je me donne mais je ne demande rien et mes amis finissent tous par me toucher les seins je n’y fait rien pour y changer quoi que ce soit le voilà le malheur touchez moi les seins et je ne serai pas moins mal seulement moins seule pendant 8 secondes à moins d’un détour à moins d’une prolongation d’une punition sur le banc et la sieste dedans ou bien l’élan du banc que je lance dans les voiles du fameux bateau de son amarrage au travers du Quai ou du traversier québec-lévis en ce moment tout le monde se demande si c’est vraiment utile un troisième lien moi je me demande ce que je ferais si j’avais une troisième jambe il me semble bien que si j’en avais un pénis je le rentrerais dans toute j’en ferais des performances artistiques et je lui ferais faire de la montgolfière avec des ballons coloré attaché par petite boucle oui c’est sûr je mettrais ma queue partout dans les uniformes avec un petit noeud papillon je m’assurerais qu’elle sente toujours bon je lui ferait de petits massages de petites virées au spa de bons petits repas chauds je ne lui dirais jamais non je répéterais “oui” je dirais “oui oui oui” je lui dirais “fais moi mal” et j’oublierais les heures et j’oublierais de me lever je ferais de jolies grasses matinées avec le déjeuner au lit si j’avais un pénis j’aurais quelqu’un à qui râler ma marde tout le temps et il me soutiendrait il me supporterait aveuglément clairement on serait un belle paire de player lui et moi on en briserait des coeurs peut être même des carreaux de fenêtres on serait jeunes et flamboyants avec nos veines et nos désirs je n’oublierais jamais d’arroser les plantes puisque mon pénis serait l’arrosoir ou le tuyau qu’on ouvre et ferme dans la cour pour faire une blague à l’enfant qui essaie de remplir la piscine de toute sa gloire et j’aurais un pénis et les nuages pourraient se refléter dedans ma bite s’appellerait Aurélie on attendrait ensemble le consentement comme on attend le bus sous la neige avec soulagement et bénédiction on serait la lumière du désir et de ses phares on rechargerait les batteries de tout le monde je te le dis au risque de me répéter Aurélie et moi on remplirait tout ce qui s’offre et tout ce qui pique notre curiosité on en ferait le tour une fois deux fois trois fois puis on irait ailleur libres de s’en foutre des fluides qui se mélangent on serait libre du voyage entre les textures j’aurais un pénis je serais maître du monde j’aurais la patience j’aurais un pénis je pourrais courir plus vite et échapper les laisse des oiseaux sans grandes conséquences mais pour l’hiver et pour le bus et pour le consentement on en mettrait des cols roulés on en mangerait à la cuillère et dans l’envers de la cuillère il y aurait cette assurance des choses belles à venir et dans l’avenir peut être les seins de mes copines et je m’en foutrais tellement j’y mettrait la main je leur ferait de faux espoirs du mâchefer avec leur faux espoirs comme des rebuts toxiques comme des déchets d’argent comme des bijoux de mica.
Si j’avais un pénis.
J’ouvrirais mon pantalon comme on ouvre le paquet de pop-corn du dépanneur quand on a pas de micro-onde et qu’on doit le faire éclater à la poêle nous même avec mes grandes peurs avec mes grands fracas j’ouvrirais mes pantalons je sortirais mon pénis pour le regarder et en le regardant bien comme on regarde le pop-corn et son beurre dans sa maison de papier débile je regarderait mon pénis et je me dégoûterais parce que le gras parce que le sel parce que la taille du truc et le suremballage du truc ça rendrait ça bien plus facile de pas vouloir le crisser dans ma yeule ça rendrait ça bien plus facile de perdre du poid et d’arrêter d’attendre sur le bord du bar je boirais mon verre d’eau je rangerais tout dans le vêtement et j’en rajouterais une couche je volerais un foulard pour le froid de l’attente du bus sur St-Denis j’irais la queue entre les jambes longues et douces contre la neige jusqu’à ce que les flocons l’enveloppent au complet jusqu’à ce que je ne puisse plus la sentir jusqu’à ce qu’elle devienne cette donnée aberrante et non plus une excuse jusqu’à ce que le poid meurt que la lourdeur s’évanouisse jusqu’à ce que l’effort demandé me dévisage et me déforme suffisamment à force de tirer à force de continuer à marcher dans la neige avec ma queue monstrueuse et plus personne ne pourrait me reconnaitre je deviendrais cette espèce en voie de disparition cette créature rare j’aurais un pénis et je serais un animal fantastique qui manque d’air qui manque d’espace qui manque d’amour et parce que j’aurais un pénis j’aurais le droit de dire que ce n’est pas de ma faute j’aurais le droit de faire payer les dettes et les émotions des autres qui m’auront envisagé je pourrai lire ailleurs que dans un désir d’apprentissage et faire gonfler mon chest faire gonfler mes bras faire gonfler ma tête avec la petite pompe qui fait grossir la bite jusqu’à ce que tout soit à la hauteur de mes ambitions jusqu’à ce que je puisse aller voler avec les oiseaux libérés un peu plus tôt j’y serai accueillie moi même bateau volant moi même liste infinie pour cracher le nom des seins que ma bite aura touché avec des + des - et des chiffres avec une légende et mon mythe j’aurai un trône j’aurai un public plein de bonté et de respect j’aurai du popcorn à tous les repas directement importé des États-Unis qui clairement feront pousser le meilleur popcorn au monde dans leur champs et leur incendis je dirigerai ce ciel d’une main de fer à l’aide de mon pénis et de mon sceptre contre toutes les maladies et regarde j’ai une étoile bleu derrière mon trône pour me montrer la direction dans laquelle ira tout l’équipage au travers des images et au travers des organes inférieurs regarde je te vole dessus avec mes milles oiseaux de guerre et je m’en viens coloniser tes champs de maïs tes marches tranquilles jusqu’au dépanneur durant lesquelles tu penses être seul l’invasion a déjà commencé elle est arrivée avec le bruit de l’eau qui tombe en gelant sur tes mains mais regarde je dégringole moi aussi je suis bien comme tout le monde et je suis encore dans ce bar que j’aime et qui me regarde feu confetti accent grave dissociée je m’accroche au comptoir comme je m'accroche au cou de quelqu’un qui m’aime et je casse un verre en riant parce que l’éveil et je m’habille je vole les foulards des alcooliques j’attend l’autobus (avec soulagement avec bénédiction) j’écoute ma musique je fais du bruit dans l’escalier j’ouvre les lumières je ferme les lumières tout ce qui existe ici me regarde je suis ce qui me répond dans la fente du bois des meubles et du plancher ici j’ai une étoile bleue dans le dos et pas grand appendice j’ai quelques livres à colorier à te proposer et si je t’envoie ce texto c’est qu’il est 5:00 que j’ai l’univers en manque de partage mais je ne texte jamais aux heures où je suis réellement seule je n’envoie même plus mes textes de poésie aux ami-e-s par crainte du temps qui nous suinte entre les doigts je n’ai pas à imposer un plus grand vomis verbal je n’ai pas à imposer davantage de mes déversements je suis flottante parmis les notes sur mon téléphone je suis un radeau dans la gadou qui va me venir dans face je suis au travers des routes je suis dans cette jonction entre le vécu et l’inventé je suis entre la majuscule et le point final je suis dans ce dernier sprint hors des transports communs.
Et en moi bleue.
Ce qui subsiste c’est l’énumération.
Ce qui me sustente tient de justesse dans l’éclat du lampadaire.
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Mardi 25 Juin 2024 ❤ 🙏 Version audio: https://jmp.sh/6xjWquig
Texte de l’encadré:
(( Les fruits qui portent au changement )) Réf: (Mat 3:8)
Ézéchiel 18:32
« Vraiment, moi, je ne prends aucun plaisir à voir mourir qui que ce soit, le Seigneur, l’Eternel, le déclare. Convertissez-vous et vivez »
Croyons-nous que de reconnaître avec remords un péché dû à une offense commise suffira à s’en affranchir ? L’exemple de l’un des douze apôtres en la personne de Judas Isacariote nous donnera une piste à méditer. Lui qui livra Jésus pour trente pièces d’argent, réalisant ensuite le mal commis avec remords, jusqu’à revenir devant les grands prêtres en disant : « j'ai péché en livrant un sang innocent [...]. Alors, il se retira en jetant l'argent du côté du sanctuaire et alla se pendre » Mat 27:4. Plus tard, les paroles de Pierre qui souligneront les gains malhonnêtes de Judas, bafouant ainsi sa vocation et son intégrité, expliquant sa fin en mentionnant que ses entrailles même se sont répandues lors de sa pendaison, voir (Act 1:18). Jésus savait que les écritures prophétiques devaient voir leur accomplissement par lui, (Jn 13:21-32). Si que de ressentir du remords et du regret devant les hommes suffisaient à éliminer toute récidive, alors les prisons finiraient par se vider, ce qui n’est pas le cas. Si nous savons que Dieu fait grâce par Jésus pour la rémission du péché en nous, qu’il nous régénère en homme nouveau en acceptant du coup de mourir à soi-même afin de suivre la voie de notre Seigneur, alors l’intégrité de chaque jour comptera pour ne pas trahir et délaisser notre vocation à l’instar de Judas, et ce, malgré nos manquements puisque « nous nous regardons comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ » voir (Rom 6:11,7:5,8:4,Col 1:14). La lecture du Psaume 119 contribuera à édifier, mais attardons-nous qu’au verset 11 qui dit que : « Je garde ta parole tout au fond de mon cœur pour ne pas pécher contre toi. » Amen ! Oui, par Jésus-Christ, Dieu fait grâce : (Rom 5:18). Concernant la repentance et ses fruits qui portent au changement, Matt 3:8 (BDS) dira: « Produisez plutôt pour fruits des actes qui montrent que vous avez changé. » et comme nous explique aussi 2 Cor 7:10 (BFC): « la tristesse conforme au plan de Dieu produit un changement de comportement qui conduit au salut, sans qu'on ait à le regretter. Mais la tristesse causée par les soucis de ce monde produit la mort. » Tout comme les paroles de l’Éternel qui furent adressés à Ézéchiel pour le peuple auquel nous sommes greffés : « Rejetez loin de vous tous les péchés que vous avez commis contre moi. Faites-vous un cœur nouveau et un état d’esprit nouveau, car pourquoi faudrait-il que vous mouriez, gens d’Israël ? Vraiment, moi, je ne prends aucun plaisir à voir mourir qui que ce soit, le Seigneur, l’Eternel, le déclare. Convertissez-vous et vivez !» (Ezc 18:31-32) Amen !
Pour Jésus Christ Seul médiateur avec Dieu par le sang de son alliance
Texte et illustration Denis LaPierre
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La lettre arrive sur le bois dur de la table. Il hésite à l’ouvrir. Richard sait qu’ensuite il devra ouvrir une bière, puis une autre, puis une autre, puis ouvrir le placard avec la bouteille de Whisky - il en a justement acheté deux nouvelles hier. Bref, sa journée risque d’être foutue.
Il décide plutôt de faire un feu. Grace aime ça les feux. Elle est si amoureuse lorsqu’elle le voit fourrer les bûches bien sèches, coupées de la veille, échardes encore apparentes, écorce craquelante, dans le feu naissant aux brindilles à peine chaudes. Elle est habituellement si câline lorsque le feu jaillit enfin et brûle toute la pièce d’une lumière rouge. Mais Grace passe devant lui sans le regarder, en soupirant. Exactement comme s’il avait déjà laissé tomber sa tête sur le bois dur de la table. Alors autant y aller maintenant. Richard ouvre une bière, l’engloutit immédiatement sous le regard indifférent de Grace, en ouvre une deuxième et s’installe à son bureau.
Toujours dans un parfait Anglais Britannique, le corbeau invoque la loi. L’Irlande ne prévoit pas de délai de prescription concernant les crimes sexuels. Ça, il le savait. Mais c’était la loi de Dieu qu’il craignait davantage. Plus encore : il obéissait à la loi du village, cette main invisible qui fait et défait les réputations, on ne sait comment. Pour Dieu et pour le village, c’était déjà foutu. Il allait falloir fuir, c’était sûr. Mais où ? En prison jusqu’à la mort, ou juste un peu plus loin ? En Écosse ? En Islande ? Non. Pas chez ces putains de protestants. Richard regarde sa deuxième bière et se félicite. Il n’y a pas touché. Elle est encore pleine, une goutte de condensation atteint l’étiquette, s’arrête une seconde sur le bord supérieur pour grossir, puis se laisse glisser le long du papier. La loupe de la goutte passe sur les lettres “Hol” de “Royal Grolsch Holland”. Aux Pays-Bas, ils sont catholiques. Il y a des souvenirs d’étudiant à la Technische Universiteit Eindhoven. Il pourra y faire sa nouvelle vie.
Il retourne la lettre, écrit “Meet you in Eindhoven, pub at the Central station, Thursday 12pm. Wear a red hat.”, plie grossièrement la feuille et l’enfourne dans une enveloppe, sur laquelle il inscrit à la hâte l’adresse de la boîte postale indiquée. Il met le tout dans la poche extérieur d’un sac de sport qui n’est pas sorti du placard depuis un moment. Richard ajoute quelques affaires essentielles : vêtements, chaussures, brosse à dents, papiers, crucifix, bières, fusil. Grace passe à nouveau dans la pièce, indifférente. Richard file à la Poste.
*
Antoine, Léa et Laora sont inséparables. Les trois amis ont rassemblé ensemble les papiers à envoyer au CNAOP, le Conseil national pour l’accès aux origines personnelles. Après avoir expédié toutes les pièces, ils sortent tous les trois du petit bureau de Poste de l’avenue Daumesnil dans une espèce de joie administrative.
Ils traversent la place Félix Éboué et s’installent comme ils en ont l’habitude au comptoir du bar-tabac le plus banal. Peut-être s’appelait-il le Café de la Place, le Va-et-Vient, le Balto ou le Narval. Peu importe. Ils se perchent sur les tabourets en bois, s’accoudent sur le comptoir en zinc, Antoine au centre, commandent trois cafés, puis trois demis avec des cacahuètes. C’est devenu leur rituel.
Seul le patron remarque qu’Antoine regarde un peu plus Léa que Laora. Mais il ne le signale pas, ce n’est pas son affaire, et puis d’ailleurs, il a un allongé à servir, et puis il y a du monde qui veut valider sa grille de PMU.
Les trois jeunes dessinent mille famille à Antoine, des fratries de dix à travers le Monde, une mère peintre exilée en Bolivie. Les filles lui cherchent des traits communs avec des femmes connues. Ils rient, rient encore jusqu’au quai du métro. Léa et Laora partent dans un sens. Antoine dans l’autre. Il va rejoindre sa vraie famille. Ce soir, c’est l’anniversaire de Thomas à la maison Delestrange.
*
Mohammed Benali est un homme d’affaires froid, droit, et honnête. Son arcade sourcilière est si prononcée qu’elle laisse à peine voir ses yeux. Il a le regard dur par défaut, depuis tout petit. Il était gentil au fond. Mais à être vu comme un dur, il a dû coller à sa réputation.
Il a toujours fait un peu d’extorsion de fonds à côté de sa carrière d’ostéopathe. Mais il y a six ans, il a dû s’y mettre à temps plein. Les applications de mise en relation entre patients et praticiens se sont généralisées. Son visage dur sur la photo de profil a attiré une clientèle en quête de craquages de dos violents. Mais son approche sur les flux et les énergies n’est pas parvenue à les fidéliser. Son cabinet se vidait et le grand banditisme lui tendait les bras.
Au départ, Mohammed ne voulait tuer personne. Juste faire peur. C’est son métier. Mais aujourd’hui, qui sait, s’il devait tuer, il serait peut-être prêt à le faire.
*
Richard poste la lettre et se prépare à récupérer son argent dans tous les bars du coin. L’alcool a ruiné sa vie et celle de ses proches. Et en plus de ça, il a l’a laissé sans économies. Sans rien de substantiel à léguer à son fils Antoine. Même en ne comptant que la Guinness, à 3,20€ la pinte, ça faisait 16€ par soir, 6 soirs par semaine, depuis 26 ans, l’âge de sa fille. Richard fait le calcul au volant de sa voiture, conduite nerveuse, sang chaud. Il arrive à 130.000 euros. Divisé par les quatre pubs habituels, ça faisait 26.000 à récupérer par établissement. En pénétrant dans le Muddy Farmer, Richard renonce à calculer les intérêts. Avant de le saluer, le patron saisit un verre de Guinness et se dirige vers la tireuse. Mais Richard ouvre le feu et réclame 26.000 euros en liquide. Il n’en obtient que 3.200 plus quelques montres.
Au Tigh Neachtain's, Richard récolte un peu moins de 3.000. Mais le O’Connors est plus gros, il en sort avec 6.800 euros supplémentaires. Les habitants sont alertés, on le regarde bizarrement. Mais pas de police en vue. Il remet des cartouches. Il a juste le temps d’aller au Brennan's Criterion et de filer. Richard ne s’est jamais senti aussi vivant.
Il récupère un peu plus de 4.000 à la caisse, et pense à l’arrière-salle ou des joueurs de poker jouent très gros. Il a déjà perdu et gagné ici dans sa jeunesse, jusqu’à ce que Grace lui interdise de jouer. Aujourd’hui, il a de la chance, c’est jour de tournoi. Ils sont au moins 50. Et ils ont l’air sérieux. Ils sont là pour gagner gros. Il descend les trois marches qui mènent à l’arrière-salle, saisit un jeune homme par le col et demande à tous les participants de vider leurs poches. Ceux-ci ne bougent que lorsque Richard donne le premier coup de fusil.
-Le prochain, il est pour lui !
Certains joueurs commencent à rassembler leurs jetons. Son ancien collègue Martin dit timidement à Richard qu’il est le seul à garder l’ensemble des droits d’entrée. Le reste, c’est des jetons.
-Bon. Alors, donne-moi tout.
Personne ne bouge.
-Vite ! Donne-moi tout ou je saigne le môme !
Le coup est parti tout seul dans le pied du jeune homme. C’est là que Richard a reconnu le fils de Martin. Tout le monde s’exécute.
Richard court vers sa voiture avec son t-shirt replié vers lui pour porter davantage d’argent. Une cinquantaine d’enveloppes. Ce n’est qu’une fois arrivé au port de Liverpool qu’il compte l’argent des enveloppes. 850 euros par enveloppe. Très exactement. Martin a toujours été rigoureux quand il organisait quelque chose. Richard pioche un billet de 50 pour payer sa nuit d’hôtel. Il monte, compte et range consciencieusement cet argent durement gagné, auquel il ne doit pas s’attacher. Demain, il fera du stop pour ne laisser aucune trace. 59.500 euros. Le corbeau n’en réclamait que 55.000. Le reste, ce sera pour lui. Pour se reconstruire un honneur.
Richard ouvre la fenêtre qui donne sur un parking avec poubelles, mais il inspire à pleins poumons l’air du large. Grace, Tina, Laura, la voiture, le fusil, les souvenirs de toute sa vie, et sa réputation resteront pour toujours de l’autre côté de la mer Irlande.
La réputation a ça de pratique : elle ne sait pas nager. Quant à la police, on poursuit les violeurs par-delà les mers. Pas les voleurs.
*
Caché entre les touillettes en bois et les sucres roux, Richard a tout de suite reconnu le corbeau, assis à la terrasse du pub - c’est une de ces terrasses qui ne sont ouvertes que sur le hall de la gare. Grande veste noire, chemise noire, regard noir, chapeau de cow-boy rouge à facettes qui a probablement servi avant cela à une jeune femme dans une fête costumée. C’est sûr, c’est lui.
Mohammed est là, il regarde autour, imagine lequel de ces hommes de 50 à 65 ans pourrait être le violeur. Il regarde son téléphone. Déjà 11h15, et toujours aucun signe. Est-ce qu’il aurait fait le voyage pour rien ? Ce porc lui aurait aussi volé une journée, une grasse matinée et 208€ de train. Et s’il y avait plusieurs pubs, ici ? Celui-ci est sombre, plein de cuir, de cuivre, et de vert foncé. La typographie gaélique est dorée, sur la carte un elfe court une bière à la main et un trèfle à quatre feuilles sur le chapeau. Non, vraiment, c’est forcément là.
11h20, Mohammed enfile sa veste. Il en a assez d’imaginer lequel de ces vieux a pu violer l’amie de sa cliente. Il se lève et hurle comme un Irlandais en fin de soirée “Fermanagh! Where are you?”. Alors qu’il tourne sur lui-même au milieu du hall, n’attirant aucun regard, il sent un poids dans sa poche droite. C’est une grande enveloppe kraft roulée en boudin avec du chatterton. Derrière l’adhésif, il aperçoit une lettre dont il reconnaît l’écriture hâtive. Mohammed est incrédule. Fermanagh a forcé l’accès à la poche de son manteau alors qu’il ne se méfiait pas. Il a le même sentiment que la fois où il a été victime d’un pick-pocket, dans le métro. Il est pourtant riche à présent. Il tient dans sa seule main droite 55.000 Euros en liquide. Mohammed remet l’enveloppe dans sa poche, va prendre un train un peu plus tôt et ne comptera tout ça qu’une fois à Paris : exactement les 50.000 euros demandés + sa commission.
Dans le brouhaha de la gare, puis du train, puis de la gare, puis du métro, Mohammed ne l’a pas remarqué. Mais dans le fond de sa poche, dans une ultime tentative de repentance, Richard a également déposé un hochet pour son fils. Il finira dans la poubelle de la Gare du Nord.
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Le bleu des aventuriers
Day 1 of @30jourspourecrire. The text is in French. If you are not french, thanks you can scroll down.
PARTIE 2
Le bleu des aventuriers
Dans l’ancien Royaume des Oubliés, aujourd’hui disparu, les castes étaient traditionnellement très répandues. Chaque castes possédaient sa couleur.
Le marron des paysans, signe de leur lien avec la terre, le violet des mages, identique à la couleur de la magie du légendaire Athéro, le blanc du Sage Plotyu, symbole de sa pureté et de son importance, l’orange des artistes, couleur joyeuse et dansante, le jaune des villageois, souvent couplé avec le marron, le gris des gens de la ville, souvent couplé avec le violet, le vert des Ethnels, peuple profondément liés à la forêt et à la nature, le noir des guerriers, et enfin, le bleu des aventuriers, tel le ciel sous lequel ils s’endorment bien souvent.
De tous, les aventuriers étaient les plus désinvolte et téméraire. Ils y avaient parmi eux toutes les castes. Aussi il n’était pas rare de voir du violet, du jaune et du bleu ensemble, ou encore de l’orange du gris, du vert et du bleu. Les aventuriers étaient toujours très colorés, et donc très remarqués. Ils adoraient le danger et l’adréaline, les liens se formant à travers la douleur, les rires et les pleurs. Ils parcouraient les quatres royaumes, aidaient les gens en échange d’argent ou simplement de sourires, traversaient les mers et élargissaient les horizons.
Ce sont eux qui réalisèrent la carte d’Athéro, le monde sur lequel ils vivent. Ce sont eux qui ont découvert les portes vers la Terre dans le Royaume des Passages, ce sont eux qui ont appris les célèbres danses et chants du Royaume d’Infinie, ce sont eux qui ont appris au Royaume d’Éternité à se battre. Mais surtout, c’était eux qui créaient les liens entre les Royaumes, ravivaient les vieilles ententes et maintenaient la paix, à l’image de leur Sage, vif et intelligent, prônant la paix et la discussion.
En l’an 164 de l’Empire Dragon, dans la paisible ville losange d’Émeraude, trois aventuriers se reposaient dans une taverne après un long voyage. Enfin, plus précisément, ils se saoulaient joyeusement. Sous l’acclamation des clients gris par l’alcool et les grognements effarouchés du tenancier, une jeune femme aux long cheveux roux bouclés et aux pétillants yeux verts dansait sur le bar. Elle était peu vêtue, sa peau d’une blancheur irréelle luisant de sueur, mais suffisamment pour savoir à quels castes elle appartenait. Son top orange, son short noir moulant ceinturé d’un foulard bleu indiquaient qu’elle était un artiste, guerrière et aventurière. Étrangement, elle ne possédait ni de gris ni de jaune, donc impossible de savoir si c’était une citadine ou une villageoise. Mais bon, sur le coup, les clients s’en fichaient pas mal. La femme dansait, ses muscles jouant à chaque mouvements et ses tatouages dorés parcourant son corps brillants sous la lumière des cristaux de la taverne, ses bracelets de chevilles tintant aux rythmes de ses pieds nus sur le bois du bar. Le tenancier finit par arrêter de vociférer, remarquant à quel point elle attirait des clients, et songea furtivement à l’engager… puis renonça en se prenant le foulard bleu dans la figure.
Au fond de la salle, l’encourageant avec enthousiasme, une adolescente et un homme dans la quarantaine faisaient voler le contenu de leur choppe.
La jeune fille avait de longues oreilles et une crinière orange soutenu par une pince verte, la mettant immédiatement dans la caste des Ethnels. Elle avait la peau foncée, très rare chez les elfes, les yeux tout aussi oranges que ses cheveux, embrumés par l’alcool et un fin sourire dénotant avec ses rondeurs. Elle ne portait que sa broche verte et une combinaison en soie de Finaria bleu foncé. Comme c’était une Ethnelle, ce n’était pas étonnant. Les elfes ne font généralement pas partis de beaucoup de castes, vivant à l’écart, préférant la forêt et la compagnie de personnes de leur espèce plutôt que des humains.
L’homme portait de longs cheveux noirs striés de mèches argentés, soutenus par un nœud doré en queue de cheval. Sa bouche était moussée par une moustache broussailleuse luisante de beuvrage. Une cicatrice balafrait son visage de part en part. Ses yeux gris francs étaient cachés par ses paupières alourdies par l’alcool. Son nez en bec d’aigle se fondait dans son visage ovale. Ses muscles fin sur une peau caramel se voyaient sous une cape grise, ainsi qu’une tunique sans manche violette et un pantalon d’un bleu tirant sur le gris. Bref, un mage citadin et, bien sûr, aventurier.
Sa dance finit, la jeune femme rousse s’apprêtait à en entamer une autre, à la grande joie de ceux présents, quand l’homme aux cheveux gris la héla.
-Hey, Anya. Ça suffit, on va se coucher. On est tous suffisamment ivre comme ça.
Anya haussa les épaules et sauta souplement au sol, remit sa veste bleue et après un sourire éclatant à l’assistance, vint s’asseoir au côté de ses compagnons. Tandis qu’elle rattachait son épée et ses armes très variés, la fille ronde en profita pour la taquiner.
-Et bien Anya, sussura-t-elle, je vois que tu aimes toujours autant te faire remarquer, alors que nous sommes en mission secrète, et que nous sommes supposer être aussi discrets que des phaylens, et pas des gros mioums balourds comme toi.
Piqué au vif, la danseuse grogna et se pencha sur la table, menaçante.
-Très chère Feuille, je vois surtout que le concept de se fondre dans la masse t’échappe autant que ta mère t’as échappé quand elle te berçait à côté du mur.
L’elfe ne se démonta pas et se pencha à son tour, l’attrapant par le col.
-Dis donc, rappelle moi, ma chère Anya, ce que se fondre dans la masse veut dire parce que j’ai un doute, là.
Deux mains gantées leurs attrapa le visage et les projeta dans leur siège, coupant la rousse quand elle allait renchérir. L’homme se rassit calmement et finit sa bière, sous le regard courroucé des deux filles, mais qui attendirent poliment qu’il finisse pour le rétamer.
-On ne se bats pas dans les tavernes. Fit-il posément.
Anya ouvrit la bouche, offensée, mais Feuille fut plus rapide.
-Explique ça à môdame, Rocamblur, moi, je vais me coucher. Bonne nuit les humains.
Et sur ces mots, l’elfe se leva rageusement et sortit après avoir joué des coudes et des «aïe ! » ou encore des « ouch ! » ponctuèrent son trajet.
Le mage soupira et se tourna vers Anya qui tirait la langue à la porte. Il leva les yeux au ciel, et convaincu qu’elles étaient une cause perdue, se leva à son tour et partit après avoir payer le tenancier qui le regardait de travers.
La jeune femme bougonna dans son coin un moment, puis finit par faire de même. D’ailleurs le tavernier se garda bien de dire qu’on l’avait payé deux fois. Non mais parce que, hein, il faut bien vivre, quoi !
Une fois arrivé à l’auberge, elle vit que ses deux comparses étaient toujours réveillés, et elle souffla avec agacement. Super. Elle allait devoir leur deux têtes de gnorfs avant de dormir. Bonjour les cauchemars.
Elle monta les marches après avoir salué l’aubergiste, une bonne femme très gentille et un peu maladroite, principalement habillée de jaune et de blanc. Le blanc n’avait pas vraiment de signification pour quelqu’un d’autres que le Sage, donc elle était juste une villageoise.
Dans la chambre, Feuille observait pensivement le paysage, penchée sur le fenêtre ouverte. Le sort anti-insectes non désirables qu’avait placé Rocamblur marchait à la perfection, car même si la chambre était illuminée comme un phare, il n’y avait aucun zozotement ennuyeux dans l’air. D’ailleurs, celui-ci était sur l’un des trois lits, lisant son grimoire avec attention, sa tunique posé sur la chaise à côté de lui. Les cristaux jaunes étaient tous éteints, la lumières provenant du feu brûlant joyeusement dans l’âtre. Si les ombres dansantes et la chaleur du feu se heurtant à la fraîcheur de la nuit incitaient à une ambiance joyeuse, la tension entre les deux filles alourdissaient l’atmosphère.
Anya hésita, tiraillée entre vouloir s’excuser et le fait que la jeune elfe l’avait traité de grosse mioum balourde. Elle allait finalement faire une demi-excuse quand un cri dans la nuit l’interrompit.
Ils se tendirent tous les trois et Rocamblur posa son livre, les sourcils froncés. Ils écoutèrent attentivement, et un autre cri, plus proche et plus aiguë, transperça la nuit. Le mage se leva et se précipita à la fenêtre, suivit de près par Anya.
Ils virent un homme descendre la rue en hurlant, poursuivi par… ben par rien. Rien du tout. Ils eurent beau attendre, rien ne parut et ils se regardèrent, un peu surpris. Très précautionneux, et se doutant qu’il y avait anguille sous roche, Rocamblur enleva ses gants et un bijou se révéla sur sa main droite. Fait de métal délicatement travaillé, le bijou faisait le tour du poignet, décoré de plusieurs gravures et boucles, passant sur le dos de sa main avant de se finir autour du majeur, le tout décoré de plusieurs saphirs incrustés. Il psalmodia quelque chose en athérien et ses yeux s’illuminèrent de bleu. Il sursauta et et se frotta les yeux en jurant.
-Saint snuggel ! Je rêve !
La rousse, piaffant d’impatience et toujours énervée par sa dispute, le pressa un peu.
-Mais qu’est-ce que tu vois, par junumo ?!
Il se tourna vers elle, l’air effaré et furieux.
-Des gnorfs ! Une dizaine de putain de gnorfs ! Et sous couvert d’un sort d’invisibilité en plus !
Feuille s’étouffa et plissa les yeux. Oui, si on faisait attention, l’air était trouble là où ils se tenaient.
Ils sautèrent au sol dans un bel ensemble et Rocamblur incanta. Soudain, ses deux compagnons purent voir la troupe des hideux monstres rouges, leurs longues griffes et leurs crocs saillants de leur énormes bouches. Feuille, qui n’avais jamais vu de gnorfs, se fit la réflexion qu’ils ressemblaient un peu à la description des démons de la religion de l’ancien temps. Furieux d’avoir été découvert, celui qui ressemblait au chef ouvrit son immense gueule et poussa un hurlement bestial. Anya eu un sourire mauvais quand ils chargèrent. Super, elle allait pouvoir se défouler.
Elle sortit son épée de son fourreau et le premier gnorf ne sut jamais ce qui lui arriva. Réduit en charpie, il n’avait même pas eu le temps de dire « ouf ». Le deuxième, plus prudent, tira sa hache… et s’effondra au sol, coupé en deux. Un autre arriva par derrière, et elle se baissa souplement avant de lui planter l’épée dans le ventre et de l’y laisser là, satisfaite de voir le monstre agoniser, son sang vert coulant de sa blessure et de sa bouche. Ça lui apprendra à l’attaquer par derrière !
De son côté, Feuille utilisa son lien avec la nature et des lianes jaillirent d’entre les dalles pour étrangler trois gnorfs d’un coup, qui pédalaient inutilement dans les airs et tentaient désespéramment de déchirer les végétaux. Agacée de devoir user de son pouvoir pour les soigner, la jeune Ethnel fit brusquement pousser des épines et ils furent transpercés. Le chef, qui c’était approché en silence, sentit juste une sensation de froid quand le couteau d’Anya atterit entre ses deux yeux. Feuille inclina la tête pour la remercier et la danseuse sourit.
Rocamblur s’occupa des derniers avec malice et élégance. Il incanta et les quatres derniers gnorfs se retrouvèrent gelés, à rouler des yeux comme des fous. Il s’approcha calmement et donna un petit coup à la glace du gnorf le plus près de lui qui fut réduit en petit morceaux. Les autres hurlèrent en silence, mais subirent le même sort.
Très surprise de la facilité avec laquelle ils s’étaient débarrassé du groupe, Feuille fit remarquer qu’il était très étrange que les athériens n’est pas déjà gagné la guerre. Rocamblur secoua la tête, ennuyé.
-Non, ce n’était que des éclaireurs ou un groupe isolé. Les gnorfs bien entraînés sont généralement plus féroces et plus rapides. Des gnorfs m’ont fait cette cicatrice. Non, ceux là étaient de parfaits mioums, complètement stupides.
Il se tourna vers la ville plongée dans le noir, soucieux.
-Il se pourrait que ce ne soit pas les seuls. On se sépare et fait un tour de la ville, je vous laisse l’incantation, comme ça vous pourrez les voir. Si jamais vous repérez un groupe, on s’appelle. Compris ?
Elles hochèrent la tête sèchement, de manière très professionnelles, et ils se dispersèrent.
Une heure plus tard, ils n’avaient trouvés personne d’autres, à leur grand soulagement. Enfin si, ils avaient trouvés l’homme qui s’enfuyait à toutes jambes qui leur expliqua qu’il tenait son échoppe quand une dizaine de gnorfs s’étaient soudainement matérialisés devant lui. Il avait hurlé, mais ils ne lui avaient prêtés aucune attention. Le chef avait juste grogné avec agacement, avait secoué un machin qu’il n’avait pas pu identifier, et ils avaient de nouveau disparus. Rocamblur avait soupiré de soulagement. Le machin était probablement une machine d’invisibilité, créé par les génies du Royaume d’Infinie. Un véritable phénomène il y a deux ou trois révolutions, c’était maintenant assez banale, et pouvait se trouver dans une poubelle. Bref : aucun mage ne les avaient aidés.
Sur cette heureuse conclusion, ils retournèrent dans l’auberge et s’endormirent en posant la tête sur l’oreiller, épuisés par les évènements. En sombrant dans les méandres du sommeil, Anya regretta de ne pas s’être excusé auprès de son amie Ethnelle, mais bon, c’est pas grave, elle le ferait le lendemain.
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Topo école de co
N'y va pas c'est qu'une bande de réac en col blanc, bien blanc de la peau jusqu'aux cheveux. Je l’ai testé pour toi.
Je t’explique mon énervement. Déjà, toi jeune individu sain et sauf qui ne connais que HEC de nom en école de co, un point s’impose. Les écoles de commerces ne tiennent que grâce à leur réputation. Si plus personnes ne veut aller dans certaines écoles, elles chutent dans les classements, elles ont un manque d’effectif et donc de rentrée d’argent jusqu’à des fois la faillite (c’est déjà arrivé pour certaines même dans le top 30, les post prépa). Alors pour remédier à ça, pour montrer qu’on peut avoir confiance en telle et telle ecole de co il y a des certifications que chaque école peut obtenir si elles suivent certains points précis (professeurs doctorants, internationalisations de l’école par exemple). Ce sont ce qu’on appelle des auditeurs qui passent dans les écoles pour vérifier sur place si les demande de la certification ou l’accréditation comme on dit. Tu sais c’est comme tes profs de lycées se font inspecter: tout devient beau et gentil et incroyable et mignon. Pareil, à grandeur d’un campus. Alors, tu as deviner les auditeurs viennent dans mon école pour la course à une nouvelle accréditation internationale. Waw , c’est beau. Sauf que l’on n’est pas con, qui sont les individus qui viennent inspecter? Des personnes du milieu des ecoles de co c’est à dire des gens qui ont des gros mots comme background de métiers. Finance.Audit.Banquier. Et plus encore. Des fois comme c’est internationale cette merde, ils viennent de pays où les lois, les coutumes sont sensiblement différentes de la France, pour ne pas dire dégueulasse pour le droit des humains. Ils sont souvent vieux, donc on n’a pas forcément les mêmes bases de choses accepté. Sauf que le problème, ils tiennent les écoles de co par le beau du nez, même si elles ne se battent pas trop pour contourner ce truc. Oh oui, on est bien dans le moule de la tranquillité. Alors oui, pendant ces quelques jours d’inspections, on se fait censurer. Censurer. Censurer, alors qu’on se casse le cul à animer la vie étudiante du campus. Je ne le dirai jamais aussi, une école de co ce n’est rien d’autre qu’un suiveur. Si demain il faut collaborer pour survivre elles le feront toutes sans broncher. Elles ont des valeurs amovibles. Du marketing.
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Poussière d’étoile et clair de lune
Il n’est pas de sort dans l’univers qui ne peut être brisé, pense-t-elle. Et sa pauvre âme peut bien être malmenée, mais elle n’a pas été vaincue. Il semble - familier. Peut-être que toutes les créatures ainsi blessées sont comme elle, d’une certaine façon.
La sorcière nommée Jyn vit seule à l’orée de la forêt sauvage. Un soir d’automne elle reçoit un étrange visiteur.
Chapitre 1
« Je sais que vous êtes là, » dit Jyn Erso à la porte ouverte, et au loup derrière.
La créature a rôdé toute la journée aux alentours du cottage, et jusque là n’a rien tenté pour se dissimuler, ni pour attaquer. Ce n’est pas une bête ordinaire venue de la forêt sauvage, même si elle n’est pas sûre de ce que c’est. Mais ça vaut la peine d’essayer de lui parler.
Sa maison se tient à l’orée de la forêt, dans un vallon abrité du vent de nord-est par un rideau d’arbres, et caché aux yeux des soldats, et pire encore, par l’échine bossue de la lande et les marécages du sud. De quelque compagnie qu’elle ait besoin, c’est elle qui la rejoint ; nulle âme humaine ne vient ici, pas sans sa permission, et des indications très précises. Pourtant l’endroit tend à attirer les créatures étranges telles que celle-ci ; l’endroit, ou bien elle-même. Il y a probablement une aura de magie sur elle, comme la lumière de toute une galaxie, si ses yeux pouvait la percevoir. Mais bien que les étincelles de son pouvoir fasse fourmiller le bout de ses doigts et se dresser les cheveux sur sa nuque, il reste invisible à la vision humaine.
Elle lance à nouveau un regard par la porte basse.
« Si vous avez faim, je peux vous trouver quelques restes. Ou peut-être pas des restes, mais je suis sûre d’avoir quelque chose que vous pouvez manger. Qu’en dites-vous ? »
La créature s’avance précautionneusement à l’abri des pins, une ombre grise contre le fond plus sombre. Le soleil s’est couché et la nuit approche à grand pas, bientôt le halo de sa lampe ne suffira pas à lui montrer si la créature est encore là ; mais elle continuera de sentir sa présence, ou son absence. Elle a une énergie étrange, comme de la laine emmêlée et du fil ensanglanté. Et quelque chose, comme un murmure dans l’air, lui dit qu’elle doit apporter à cette âme tourmentée, ce spectre ou ce garou ou quoi que ce soit, une certaine paix, ne serait-ce que pour une nuit.
Ses mouvements sont déséquilibrés, mais la bête parvient tout de même à s’avancer en silence, même en favorisant l’une de ses pattes arrières. Elle n’a jamais vu un tel contrôle chez un animal sauvage. Hésitant et nerveux, allant et venant dans la pénombre, encore et encore.
« Je vous demande de me faire confiance, dit Jyn, comme je vous fais confiance. Hé ? » Elle lève la lampe, et sa lumière révèle les deux yeux brillant dans l’obscurité. « J’ai du fromage, dit-elle. Allez venez, vous savez que vous le voulez... »
C’est une nuit très calme, l’air automnal porteur d’une fraîcheur qui s’insinue sous ses jupes et dans son col. Plus de la moitié de son petit potager est déjà retourné pour l’hiver, et le sol dégagé est parsemé de feuilles tombées. Vingt pieds plus loin, les yeux scrutateurs, et scintillant par dessus, le blanc chemin des étoiles. La lune est en train de se lever, elle peut la sentir dans son dos, bientôt sa lumière débordera par dessus le toit de la maison et baignera la clairière d’argent, mais pour l’instant tout est sombre à l’exception de sa lanterne.
Que la créature vienne ou parte, elle ne peut pas lui forcer la main. Jyn baisse la tête et se tourne pour rentrer, et s’arrête, car du coin de l’œil elle perçoit à nouveau ce mouvement prudent, hésitant, boitillant mais qui avance, et sort des bois. Une ombre mouvante se détache de l’obscurité. Quand elle lève la tête, elle est là.
C’est une, non, un, un loup, maintenant qu’elle peut le voir plus clairement. Il doit avoir été un jour un magnifique animal, avec son épaisse fourrure grise, le ventre de la couleur de l’écume et le collier et le masque sombres, les oreilles noires. Mais il est maigre, si maigre, et effectivement boiteux.
Le loup marque un temps d’arrêt, au milieu de la clairière, soudain complètement immobile quand il sait être vu. Il la regarde avec des yeux qui sont très sombres, et tristes, et très sages.
« Eh bien, frère des bois, entrez si vous le souhaitez, ou restez dehors, à votre guise. Je vais laisser la porte ouverte pour vous. »
Elle lui offre un hochement de tête amical et retourne à l’intérieur. Le faisceau d’herbes qu’elle prépare pour la charpente de la maison de Yarrow est presque fini, et il est temps de chercher quelque chose à manger, qu’elle ait ou non de la compagnie pour le repas. Quel dommage que cette créature enchantée n’ait pas pu être quelque chose comme un oiseau ou une souris, qu’elle aurait pu nourrir de miettes et de verdure. Elle n’a pas de viande à lui offrir, à l’exception d’un vieux talon de porc salé, sûrement impropre à la consommation sans trempage et cuisson préalable, et il n’y a eu qu’un œuf des pondeuses aujourd’hui ; mais il y a du pain, quoique vieux de trois jours et assez sec, et elle a un fromage, enveloppé dans une mousseline humide et gardé au frais dans l’ombre de la fenêtre nord. Et il y a des haricots froids d’hier, mijotés avec de l’huile et des oignons, mais elle ne pense pas qu’un mangeur de viande s’essaiera à manger ça.
Elle essuie rapidement son athame sur sa manche et s’en sert pour trancher un morceau de pain de la miche rassise. Attrape le plat de grès sur le rebord de la fenêtre et dévoile le cylindre blanc, taille deux rondelles et en dépose une, avec le pain et une louche de haricots, dans sa vieille assiette. Elle prend l’autre dans sa main et retourne à la porte.
Le loup est devant le seuil, maintenant, dans la flaque de lumière venue de l’intérieur, et la regarde avec circonspection.
Jyn se penche et tend la main, lui offre la tranche de fromage. « Voilà pour vous, vous voyez ? Je ne vous ferai pas de mal. Là, vous pouvez le prendre, n’ayez pas peur. »
Le loup fait un pas prudent en avant, un seul, s’approche en étirant le cou ; il la renifle et lèche rapidement sa main, emportant le fromage friable en une bouchée, puis recule avec un gémissement anxieux et un air expressif comme elle n’en a jamais vu avant, comme si la créature l’implorait pour quelque chose. Sa pitié ? De l’aide ? Plus de nourriture ? La lune doit être en train de se montrer, puisque soudain la fourrure de la bête est baignée à la fois de la lumière dorée de la lampe et de l’argent du clair du lune, qui se fondent comme une nouvelle magie dans les brillants yeux sombres.
Il tremble, de froid ou de peur, des frissons parcourent son pelage sous la lune.
« Venez à l’intérieur, shh, venez - laissez-moi jeter un œil à votre patte arrière, d’accord ? Je ne vous ferai pas de mal, venez- » et elle tend à la main pour la poser sur la tête tremblante, sur la sombre fourrure soyeuse-
-qui n’est pas du tout de la fourrure, et le loup n’est pas un loup. Nu et tremblant devant sa porte, est un jeune homme à genoux, les mains tendues et les yeux levés vers elle emplis de détresse et d’espoir.
« Eh bien, » dit Jyn, et pour un temps elle n’arrive pas à penser à autre chose à dire. « Eh bien. Alors. Vous voilà donc. »
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